FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a déposé des modifications législatives à la Loi sur les normes d’emploi en vue d’éliminer les situations dans lesquelles les personnes ayant un handicap gagnent moins que le salaire minimum pour faire un travail comparable à celui effectué par d’autres personnes.

Les modifications visent à reformuler les définitions d’employeur et de salarié pour établir clairement la relation employeur-salarié lorsqu’une agence de placement est concernée. Elles visent également à éliminer toute ambiguïté concernant le versement d’allocations inférieures au salaire minimum.

« La pratique actuelle, qui permet le versement d’allocations inférieures au salaire minimum, est archaïque et elle doit cesser », a déclaré le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Trevor Holder. « Les personnes ayant avec un handicap sont essentielles à notre main-d’œuvre et elles méritent d’être rémunérées équitablement. Cette mesure législative permettra également de faire progresser l’inclusion et l’égalité. »

Les modifications à la définition d’employeur visent à inclure toute personne qui autorise la présence d’un salarié dans un lieu d’emploi ou autour de celui-ci pour qu’il exécute des travaux, fournisse un service ou reçoive une formation.

Les modifications à la définition de salarié visent à inclure toute personne qui exécute des travaux ou qui fournit des services, ou qui reçoit une formation, à moins qu’elle ne se livre à une activité exemptée par un règlement, et ce, que des mesures d’accommodement lui soient fournies ou non pour répondre à ses besoins.

« Depuis trop longtemps, les personnes ayant un handicap intellectuel ou développemental ne bénéficient pas d’une protection égale en ce que qui a trait à l’emploi », a affirmé la directrice générale d’Inclusion Nouveau-Brunswick, Sarah Wagner. « Des histoires concernant des personnes qui gagnent moins que le salaire minimum sont devenues trop fréquentes. Nous sommes heureux de pouvoir envisager un avenir où les gens ayant un handicap sont pleinement inclus dans leur milieu de travail, et où leur temps et leur contribution sont valorisés. »

« Il s’agit d’un moment historique en ce qui concerne l’égalité d’accès à l’emploi pour les personnes ayant un handicap, et cela place le Nouveau-Brunswick en tant que chef de file en ce qui a trait à l’embauche et au maintien en poste des personnes ayant un handicap, qui forment un bassin de main-d’œuvre inexploité », a dit la directrice générale de Capacité Nouveau-Brunswick, Haley Flaro.

Les modifications à la Loi sur les normes d’emploi répondent à la recommandation 28 du Plan d’action pour les personnes ayant un handicap au Nouveau-Brunswick, qui prévoyait des changements en vue d’interdire l’attribution d’allocations en dessous du minimum salarial aux personnes ayant un handicap (et à d’autres) d’ici la fin de 2022.